Freelance : Miguel PALENCIA-OLIVAR

Pourquoi avez-vous décidé d'être freelance ?

Pour trois raisons (dans cet ordre) : 
1- Pouvoir mener mes projets tels que je l’entends ; 
2- la possibilité de pouvoir travailler sur un panel de projets diversifiés à des stades de maturité différents ;
3- la rémunération, globalement plus intéressante que dans le salariat.


Qu'est-ce qui vous plaît dans votre statut de freelance ?
La liberté offerte par ce statut qui me permet en plus de dégager des ressources pour mes projets personnels.

En quoi est-ce que vous travaillez plus efficacement en tant que freelance ?

Je suis plus efficace car je suis globalement plus libre de fixer mes conditions de travail (télétravail, horaires, etc.). J’aime aussi avoir une bibliothèque bien remplie, qui contient des ressources de bonne qualité qui me permettent de faire face à un certain nombre d’enjeux sans perdre de temps. De plus, les partenaires chez qui j’interviens sont disponibles assez rapidement lorsqu’il me manque une information pour pouvoir avancer. Lorsque j’étais salarié, c’était plus compliqué d’avoir accès à cela et je ne pouvais pas gérer les choses comme je le voulais. En résumé, j’ai tout sous la main.

Que faites-vous pour rester compétitif parmi les freelances ?
La veille informationnelle, l’auto-formation et la R&D constantes, soutenues et permanentes, même en mission :

• pour la partie R&D : je me tiens au courant des derniers développements de mes domaines d’expertise via des journaux, revues, etc. et je collabore avec des chercheurs de l’Université de Lyon et d’autres pôles universitaires et de recherche. (nationaux ou internationaux) ;
• pour l’auto-formation, je favorise les livres : plutôt Springer et Wiley pour la partie scientifique, plutôt O’Reilly et Packt pour la partie industrielle, pour ne citer que ces éditeurs. J’essaie généralement de lire un livre industriel par livre scientifique et inversement. 

Ma ligne directrice est de faire le trait d’union entre les avancées scientifiques et les besoins industriels. Lorsque je n’ai aucun use case business clairement identifié – car la recherche avance en général beaucoup plus vite que l’industrie ! –, je réfléchis et prototype des choses pour avoir une idée de ce que cela pourrait donner en pratique. Pour l’instant, c’est une réussite.

Avez-vous des projets annexes ou d'autres activités en parallèle ?
J’en ai quelques-uns, que j’essaie en général de publiciser voire de publier :
je poursuis mes recherches en lien avec un laboratoire et j’enseigne à l’Université de Lyon ;
je participe à l’activité de sociétés savantes qui concernent mes domaines (le groupe MALIA de la SFdS par ex.) ;
je développe mes propres infrastructures, logiciels, libs, etc.
Tout est complémentaire, chaque volet contribue à la création et au renforcement de connaissances et de compétences que je peux réinjecter dans mes activités de conseil et de développement. Ce que je fais est aussi théorique que pratique ; ici encore, j’essaie au maximum de lier les deux. 
En parallèle – j’ai commencé tout récemment ! –, j’ai entrepris de partager des ressources et libs que j’estime être pertinents sur mes sujets d’expertise. C’est disponible sur mon GitHub.

En quoi est-ce que ces projets complètent votre travail de freelance ?
Mes missions m'entraînent souvent vers la collaboration avec d'importants groupes ainsi
qu'avec des start-up ayant déjà atteint un stade avancé.
Ces projets me maintiennent au contact direct des individus, me confrontent à des impératifs budgétaires stimulants, et m'amènent à démystifier des concepts techniques pour les rendre accessibles à tous.
C'est ainsi que je navigue entre les eaux tumultueuses des entreprises établies et les horizons prometteurs des jeunes pousses, toujours avec pour objectif de simplifier la complexité et de créer des ponts entre la technicité et le grand public.