Chez Comet, nous nous sommes donné pour mission d’accompagner au mieux nos freelances. Déjà, parce que nous comprenons d’où ils viennent (nous sommes nombreux·ses à avoir travaillé dans des ESN où l’humain passe au second plan), mais aussi parce que notre modèle économique s’appuie sur un écosystème durable et fructueux entre freelances et entreprises. Nous sommes convaincu·e·s que l’avenir du travail se joue aujourd’hui, et qu’il passe par le freelancing. Cela sonne un peu fleur bleue, pourtant c’est vrai : nous souhaitons contribuer à créer un monde meilleur, à commencer par le travail. Le temps est venu de créer ensemble un cadre durable pour notre écosystème professionnel. 

Définir le freelancing éthique

L’éthique fait référence à la morale et donc à des notions de bien et mal qui sont forcément subjectives. Chez Comet, nous parlons d’éthique par contraste aux obligations légales, ces contraintes auxquelles il faut se plier sous peine d’être poursuivi·e en justice. Nous voyons l’éthique comme des principes moraux : un code de conduite pour interagir avec les autres. Adopter une éthique de travail revient à se donner les moyens de satisfaire toutes les parties prenantes et donc assurer la pérennité de l’activité. C’est pour cela que nous accordons autant d’attention à nos freelances qu’à nos clients (et aussi, parce qu’ils sont formidables). Avec le freelancing éthique, Comet propose des solutions durables à des problèmes complexes.

La loi du plus agile

Aujourd’hui, notre économie de marché est principalement digitale, avec des besoins toujours plus urgents. Pour y répondre, les entreprises n’ont d’autre choix que de se montrer à la fois réactives et flexibles. Dans ce contexte économique compétitif où règne la loi du plus fort (et du plus agile !), trois éléments sortent du lot : l’efficacité, la capacité d’adaptation et, bien sûr, les services à la demande. La multiplication du télétravail suite à la pandémie de Covid-19 a signé la fin de la mentalité métro-boulot-dodo. Ce contexte ouvre une voie toute tracée pour l’avènement du freelancing : les conditions sont réunies tant pour les freelances que pour les entreprises qui font appel à des freelances. Mais s’il est prometteur, ce nouveau monde du travail manque encore de réglementations. Il s’appuie sur les grands principes du libéralisme économique, et l’Histoire nous montre que ce modèle mène à la précarité des employés. 

Protéger la magie du freelancing

Certaines entreprises voient le freelancing comme une baguette magique qu’il suffit d’agiter pour devenir agiles. Pour protéger les individus dans un monde gouverné par l’offre et la demande, il est donc important de fixer un cadre. Non seulement pour des raisons éthiques, mais aussi pour garder l’ensemble de l’écosystème professionnel en bonne santé, ce qui est nécessaire si nous souhaitons encourager le progrès et l’innovation. Il devient donc urgent d’encadrer le travail des freelances en fixant des normes, sans pour autant perdre de vue leurs idéaux.

Les dérives du statut de freelance

Le principal avantage du freelancing est aussi son plus grand défaut. Même si les freelances ont la liberté de sélectionner les missions de leur choix, cette liberté est intrinsèquement liée à une forme de précarité, et certaines entreprises en abusent. 

  • Si des plateformes de livraison à domicile permettent à des travailleurs·euses de subvenir à leurs besoins malgré un contexte économique difficile, beaucoup d’autres ne se gênent pas pour proposer des réductions à leurs clients en baissant la rémunération des livreurs. 
  • Il y a aussi celles qui prennent une marge via un système opaque de sous-traitance, pour tirer profit du travail de freelances qui ignorent le coût auquel sont facturés leurs services. C’est comme une hiérarchie verticale où chaque intermédiaire prendrait sa commission, jusqu’au freelance qui resterait à jamais tout en bas de l’échelle.
  • Il existe aussi des entreprises qui poussent leurs employé·e·s à prendre le statut d'auto-entrepreneur pour éviter de payer les charges salariales. Les moins scrupuleux se débrouillent même pour les rémunérer en dessous du salaire minimum.
  • Les freelances-consultants doivent aussi intégrer à leur quotidien certaines tâches nécessaires, mais peu enthousiasmantes : les devis détaillés (non rémunérés), les appels où les clients posent « juste une ou deux questions » (non rémunérés), les heures dédiées à la comptabilité (non rémunérées), les retards de payement, etc.

Un syndicat professionnel au service des freelances

Pour éviter ces abus et trouver un équilibre entre d’une part la flexibilité nécessaire aux entreprises pour rester compétitives aujourd’hui, et d’autre part la protection des individus, nous avons cofondé l’Union des Plateformes Numériques pour l’Emploi (UPNE). Il s’agit du premier syndicat professionnel des plateformes d'intermédiation d'indépendants. Cette structure se constitue comme partenaire des entreprises, des travailleurs·euses et des pouvoirs publics afin d’apporter des réponses concrètes aux évolutions socio-économiques du marché du travail. Vous trouverez plus d’informations à ce sujet ici. Notre but est de défendre les freelances et de faire respecter les réglementations françaises et européennes en termes de protection sociale. Le libéralisme, oui, mais pas n’importe comment.

Comet montre l’exemple

Chez Comet, nous travaillons avec des freelances tech et data pour répondre aux besoins de grandes entreprises (dont 33 % de celles du CAC 40). Avec des compétences très demandées et une forte expertise, nos freelances sont parmi les mieux rémunéré·e·s sur le marché. Nous avons un rôle pionnier, et nous avons la volonté de montrer l’exemple d’un freelancing éthique. C’est donc à nous de proposer des mécanismes à mettre en place pour protéger les freelances. La santé de tout un écosystème professionnel en dépend. Si nous voulons créer un monde du travail avec des employé·e·s épanoui·e·s et motivé·e·s, sans sacrifier leurs droits fondamentaux, nos freelances ne doivent être ni sous-payé·e·s, ni malheureux·ses. La réussite de nos client·e·s et donc de notre modèle économique en dépend.

Les piliers du freelancing éthique

Dans l’écosystème freelance, les engagements éthiques sont rarement formalisés, peut-être parce qu’on les considère comme du bon sens. On pourrait qualifier d’éthiques les critères qui permettent à toutes les parties prenantes de sortir satisfaites d’une expérience donnée, ce qui revient à créer des scénarios « gagnant-gagnant ».

Vous trouverez ci-dessous trois piliers du freelancing éthique selon Comet:

  • Communiquer

Définissez chaque mission avec des instructions claires, dès le départ, en précisant l’étendue des tâches ainsi que les objectifs à atteindre. Vous pourrez ainsi décider des conditions de travail, au sein de l’entreprise ou à distance, ainsi que du volume horaire. Pour garantir le succès de la mission, les informations devraient circuler rapidement dans les deux sens. Le rôle de l’entreprise consiste aussi à faire des retours aux freelances pour les aider à s’améliorer en continu.

  • Intégrer

Les freelances bien intégré·e·s travaillent quasiment de la même manière que les salarié·e·s. L’entreprise peut par exemple intégrer les freelances aux déjeuners d’équipe ou aux événements de team-building. Par ailleurs, un onboarding rapide, mais efficace sera indispensable pour commencer la mission du bon pied. Une intégration réussie, c’est la garantie d’avoir une équipe productive et des projets menés avec soin.

  • Valoriser

En intégrant des freelances à ses équipes, l’entreprise crée de la diversité et accepte potentiellement une hiérarchie non traditionnelle. L’entreprise a tout intérêt à valoriser les freelances, à célébrer leurs forces et souligner tout ce qu’ils apportent à l’équipe en place. Pour autant, il ne faut pas oublier les raisons qui poussent les freelances à choisir leur statut. Intégrez-les dans vos équipes, mais comprenez qu’ils·elles ont aussi besoin de leur indépendance.

Pour améliorer le monde du travail, nous avons besoin, d’une part, d’entreprises prêtes à découvrir de nouvelles pratiques et à évoluer, et d’autre part, de freelances prêts à les éduquer et à faire la promotion de leur statut unique. Une fois ces deux éléments combinés, les avantages qu’il existe à intégrer des compétences extérieures et des points de vue différents apparaîtront clairement. Pour participer à créer un écosystème professionnel plus harmonieux et stimuler l’innovation, les entreprises ont donc intérêt à communiquer de manière plus fluide avec les freelances, à mieux les intégrer et les valoriser. 

Le freelancing est une aventure formidable : c’est un statut qui correspond parfaitement à notre monde flexible, où l’agilité est de mise pour répondre à des services à la demande. Mais dans notre économie de marché, les freelances sont aussi ramenés à la précarité de leur statut. Unissons nos forces pour améliorer la condition des freelances, pour leur bien, mais aussi pour celui des entreprises. Aidez-nous à construire un monde du travail plus sain, à commencer par les freelances. L’année 2021 est le moment idéal pour créer un freelancing éthique et durable en France et dans toute l’Europe. Contactez-nous pour recevoir de la documentation ou participer à des formations sur le freelancing éthique et les écosystèmes professionnels durables.

Cet article s’appuie sur le Comet Free Talk « Le freelancing éthique. » Pour écouter la discussion entre Éric Didier et Samuel Durand, cliquez ici.